Le Cumulus était l’une des pierres précieuses parmi les bases des marchands de la Deuxième République. Un peu comme un yacht de croisière à la fin du 20ème siècle, Cumulus a été conçu comme un lieu de divertissement où n’importe quoi de possible et d’imaginable pouvait être trouvé. Des vaisseaux venus de tout les Mondes Connus se sont amarrer ici sur leur chemin menant à Byzantium Secundus, pour vendre, au rabais, leur articles de luxe en surplus.

Cumulus est devenu une base rebelle pendant le siège de Byzantium Secundus (4000 après JC), détournant les attaques et fournissant un base de réparation pour les vaisseaux rebelles endommagés. Une fois que les Dix Maisons saisirent la capitale,  Cumulus fut évacué, seul un équipage restreint (et loyal) est resté. La station a bientôt été réclamée par la Maison Van Gelder qui l’avait possédé depuis de nombreux siècles jusqu’à ce que la maison traverse une mauvaise passe suite à la mort de Vladimir. Désespéré pour leurs ressources ; la maison échangea leur précieuse denrée à la Ligue Marchande contre des armes (ce qui leur a fait un peu de bien à long terme).

La Maison Cameton, la maison mineure qui avait possédé la plupart de fiefs sur Byzantium pendant très longtemps, protesta. Mais peu de leur pairs les ont écouté, car ils étaient trop occupés à former des alliances avec la Ligue pour leur propres plans. Permettre à la Ligue de posséder une station spatiale alors en mauvais état – assuré d’un échec dans plusieurs années – n’avait pas semblé être un grand prix à payer pour leur aide dans d’autres domaines.

Mais pendant que les nobles détournaient leur regard, l’Eglise enrageait, outrée que la Ligue Marchande puisse désormais vendre ses articles loin de l’œil vigilant des prêtres de Byzantium (l’Eglise savait bien qu’il le faisait déjà sous le gouvernement Van Gelder, mais le principe de tout cela mis dans une rage folle l’Archevêque de Byzantium Secundus). L’Inquisition y fut envoyée pour s’assurer que la Ligue comprenait bien le point de vue de l’Eglise. Sous l’œil vigilant des Inquisiteurs maintenant installés, les membres de la Ligue se sont néanmoins occupés de leur travail de maintenance de la station, en sauvegardant la carcasse presque abandonnée datant de l’époque Van Gelder.

Maintenant les nobles visitant la station commencèrent à se sentir mal à l’aise (du fait d’avoir cédé à moindre frais le Cumulus), et se sont plaint à l’Archevêque, en lui faisant clairement comprendre qu’une telle vulgaire démonstration de force était une insulte pour leur sensibilité raffinée. L’Archevêque a toujours résisté à de nouveau envoyer ses Inquisiteurs. Seulement, une fois qu’il a été reconnu que les infractions du marché noir avaient augmentées sur Byzantium, l’Archevêque a fait reconnaître le besoin du Cumulus, aussi onéreux que cela était, il a soulagé la pression pour le monde capital. Il a rappelé l’Inquisition et une guerre froide a commencé. Il avait compris officieusement que l’Inquisition était inutile sur le Cumulus aussi longtemps que la Ligue Marchande et la noblesse du Cumulus feraient de leur mieux pour garder les infractions et les actes répréhensibles religieusement, marginaux.  Cela n’a pas, pour autant, accordé l’immunité à la station, seulement une inclinaison en leur faveur.

La Ligue Marchande en a obtenu l’aval et a renforcé ses forces de sécurité, déterminé d’être toujours vigilants envers les infractions et les pêchés et les découvrant avant que l’Inquisition n’ait eut vent d’eux. Bien sûr, les crimes “officiels” –qui courait par les guildes à l’intérieur de la Ligue- était en partie exempté. Les escroqueries des guildes approuvées furent autorisées, aussi longtemps qu’elles restaient calmes et tant que la Ligue touchait une part des bénéfices. Cela incluait ces professions satisfaisant les sensibilités décadentes des nobles – activités dont il ne valut mieux pas que l’Eglise fut au courant.

Sur les années, il y eut des volontés d’ouverture et de sortie de cette guerre par les deux côtés : l’Inquisition organisa des raids surprises et arrêta indifféremment aussi bien des marchands que des nobles, la Ligue Marchande refusant , ou sabotant délibérément, des réparations d’urgence sur les vaisseaux de l’Eglise.

La station était originairement administrée par les Ingénieurs, mais dans la mesure où les profits augmentaient (et aussi parce que cela devenait dangereux), les Prévôts se sont immiscés pour en prendre le contrôle. Cela déboucha à  une guerre mineure entre les deux Guildes, qui se battirent pour la possession et le contrôle de la station (incluant également les lucratifs profits engrangés par le trafic spatial au centre des Mondes Connus). Le problème fût “résolu” à l’époque de la fin des Guerres de Succession au trône impérial. Le Doyen de la Ligue fût atteint d’une baisse de popularité parmi les Guildes pour son soutien envers Alexius. En outre, il fut accusé de ne pas avoir été tout à fait impartial durant l’affaire Cumulus (il faisait parti des Prévôts, l’une des parties engagée dans la lutte). Il décida d’en finir rapidement, une décision politiquement opportuniste. Il partagea la station entre les cinq plus grandes Guildes, donnant le commandement aux Transporteurs, la logistique aux Ingénieurs, les contrats de travail aux Pourvoyeurs (Muster) et la direction de l’Agora aux Prévôts.

Les Scravers n’eurent pas leur part du gâteau, mais étrangement, ils ne réclamèrent rien, en fait, il avaient le soutien secret du Doyen pour avoir main mise sur les riches Agoras de Byzantium Secundus. Alors que leur demande n’avait pas encore aboutie, il s’en tiraient mieux que s’ils avaient fait autrement.

Toutes les guildes étaient satisfaites et travaillaient bien ensemble, du moins, au départ… Inévitablement, des tensions apparurent, exacerbées par le manque d’espace. Désormais, chaque Guildes refuse de travailler avec les autres sans obtenir de faveur en retour.

Voici un exemple :

« Vous avez des problèmes de contrôle de température dans vos quartiers, commandant ? Je suis sûr que cela peut être rapidement réparé, pourvu que l’équipe de maintenance des systèmes vitaux reçoive des passes pour le pont de la cargaison cela pendant une semaine et 24h/24. Demande pas pourquoi. » « Je suis désolé, il n’y a pas d’amarres disponibles. Vous, les Prévôts, vous devez réserver avant l’heure. Attendez une minute, je pense que je peux en libérer en dans quelques heures. En récompense, comme nous le disions, deux emplacements supplémentaires dans l’Agora pour le mois prochain ? »

Pendant que la station faisait de bons profits, les Guerres de Succession voyait l’apparition de périodes d’inactivité, dans la mesure où le trafic des vaisseaux civils chutait. Les coût exorbitants d’entretien de la station pendant cette période força la Ligue à imaginer une nouvelle méthode pour engranger des revenus : ils cédèrent des portions de la cité spatiale à de riches nobles. De minuscules fiefs émergèrent sur Cumulus, certains de seulement quelques pièces et d’autres de plusieurs gratte-ciel. Ces fiefs étaient, maintenant, la pleine propriété de leurs nobles acheteurs, néanmoins, le coût de leur entretien n’était pas compris dans leur prix. Ainsi, les Ingénieurs tirèrent parti de cette situation en offrant leur service afin de s’occuper des systèmes vitaux des fiefs, les Prévôts vendaient de la nourriture et d’autres biens, les Pourvoyeurs (Muster) fournissaient des serviteurs de qualité et les Transporteurs s’assuraient, quant à eux, que les Nobles du Cumulus aient les premières places sur les docks.

Quand Alexius gagna le trône impérial, il s’inquiéta de voir la puissance de la Ligue aussi près de sa planète capital. Incapable d’agir ouvertement  pour étouffer leur pouvoir, puisque la Ligue avait été parmi ses premiers partisans, il instigua une discrète campagne d’espionnage, infiltrant l’équipage du Cumulus avec des agents de l’Œil Impérial.

De nos jours, Cumulus est un ensemble bigarré de marchands égoïstes, de nobles décadents, de prêtres maussades, de voyageurs spatiaux fatigués, d’aliens cachottiers et d’espion sous couverture.